Trésorerie d’entreprise : quels placements choisir ?

La trésorerie d’entreprise se caractérise par les liquidités dont dispose une entreprise à un moment donné. Il s’agit des ressources financières immédiatement disponibles pour couvrir les dépenses courantes telles que les salaires, les paiements des emprunts, etc…

Dans cet article, nous allons aborder le sujet de l’excédent de trésorerie. Il s’agit de la somme d’argent excédentaire que détient une entreprise ou une société au-delà de ses besoins immédiats. Concrètement, il s’agit d’un montant de liquidités qui n’est pas réinvesti immédiatement dans les activités commerciales principales de l’entreprise, mais qui peut être investi dans l’immobilier ou sur les marchés financiers.

Sommaire

Quels sont les priorités des chefs d’entreprise pour le placement de l’excédent de trésorerie ?

Les objectifs que suit le chef d’entreprise lors du placement de l’excédent de trésorerie est d’obtenir un rendement certain au moindre risque tout en conservant une certaine liquidité en cas de besoin.

Quels est le but de placer l’excédent de trésorerie ?

Il y a plusieurs objectifs :

  • Gagner de l’argent en faisant fructifier les fonds disponibles.
  • Assurer que l’entreprise dispose toujours de l’argent liquide pour payer ses dépenses courantes et ses factures.
  • Gérer les risques en diversifiant ses placements.

Quels sont les avantages d’investir l’excédent de trésorerie ?

Investir l’excédent de trésorerie permet de générer un rendement supplémentaire et d’optimiser la rentabilité de l’entreprise à court, moyen ou long terme. Cela permet également de répartir les risques en diversifiant les actifs détenus par l’entreprise.

Les investissements bien choisis peuvent augmenter la croissance de l’entreprise en générant des revenus supplémentaires.

Pourquoi gérer son excédent de trésorerie ?

La gestion de l’excédent de trésorerie doit apporter à l’entreprise des sources de revenus supplémentaires détachés du compte d’exploitation.

Comment choisir le type de placement/critères de sélection ?

Un chef d’entreprise doit prendre en compte plusieurs critères :

  • Définir les objectifs financiers de l’entreprise, c’est-à-dire ce qu’il veut faire de l’argent,
  • Décider de la durée pendant laquelle il souhaite investir cet excédent de trésorerie,
  • Evaluer son appétence au risque (niveau de risque), c’est-à-dire jusqu’à quel niveau de risque il est prêt à aller pour avoir un rendement potentiel élevé,
  • Diversifier ses placements en répartissant la trésorerie entre différentes options pour réduire les risques.

Quels sont les critères de sélection ?

Horizon de placement

Généralement les placements ont une durée court/moyen/long terme (allant de 1 mois à 30 ans). Les placements sont alignés sur les besoins de trésorerie à court, moyen ou long terme de l’entreprise. L’horizon de placement est choisi en regardant la volatilité du marché (si marché instable ou non), les taux d’intérêts ou encore le couple risques/rendements.

Projet de l’entreprise

Une entreprise voudra valoriser et faire fructifier ses capitaux disponibles. Elle cherche également à rentabiliser son excédent de trésorerie tout en limitant son imposition. Toutefois, il est important pour le chef d’entreprise de placer son excédent de trésorerie en fonction des projets de l’entreprise.

Montant de l’excédent de trésorerie

Il n’y a pas de montant exact pour qu’une entreprise place sa trésorerie. Tout dépend de sa situation financière, ses besoins en liquidités et aussi de sa capacité à gérer les risques associés aux placements.

Profil de risque

L’entreprise (comme les personnes physiques) doit évaluer son appétence au risque (niveau de risque) et choisir des placements en conséquence. Le profil de risque correspond au degré de risque que le souscripteur est prêt à prendre pour obtenir le rendement qu’il souhaite. En effet, certains placements comportent des risques plus élevés, mais offrent un potentiel de rendement supérieur.

Quels sont les meilleurs placements pour l’excédent de trésorerie ?

A court terme
  • Comptes à terme

Les CAT sont des comptes épargne ouverts dans des établissements bancaires avec un taux fixe, ce qui permet à l’entreprise de prévoir des revenus générés par le placement. Ils peuvent également être ouverts à taux variable ou progressif. Les fonds placés sont bloqués pendant une période définie (généralement 1 mois à 10 ans), le souscripteur peut décider d’une durée initiale renouvelable.

Toute personne physique ainsi que les personnes morales peuvent ouvrir un ou plusieurs comptes à terme.

Lors de l’ouverture du compte, le souscripteur verse une somme unique et le compte ne peut être alimenté par la suite. Il n’y a pas de montant maximum, mais généralement un dépôt minimum est demandé.

Enfin, le souscripteur récupère son capital en une seule fois, au jour de l’échéance du contrat. Les retraits anticipés entraînent des pénalités. Le compte est fermé soit au terme du contrat, soit au décès du souscripteur. S’il souhaite renouveler son contrat ou s’il souhaite effectuer un nouveau dépôt, il devra ouvrir un nouveau compte avec les mêmes caractéristiques.

Concernant la fiscalité : taxation à l’impôt sur les sociétés (IS) des fonds versés par l’entreprise ou la société, à 15% jusqu’à 42 500€ et 25% au-delà. Le placement en compte à terme reste un placement relativement liquide.

En matière de rendement, il est généralement fixe et connu à l’avance. Il varie en fonction de la durée et du montant investi. Plus la durée est longue et le montant est élevé et plus le rendement potentiel sera très attractif.

Concernant les risques, ils sont considérés comme faibles car généralement le capital est garanti, c’est-à-dire que le souscripteur n’aura pas de gains supplémentaires si le taux augmente pendant la durée du contrat.

A long terme
  • Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI)

Les SCPI offrent la possibilité d’accéder au marché de l’immobilier tout en limitant les risques locatifs. C’est un investissement qui dure sur du moyen/long terme (8 ans à 10 ans) avec des rendements très attractifs (5% à 6%). En matière de risques, étant un investissement collectif, il peut y avoir des risques comme les loyers impayés, l’évolution du marché de l’immobilier à la baisse entraînant des intérêts faibles, etc…

Une entreprise peut détenir des parts de SCPI, soit en pleine propriété, soit en usufruit :

  • Dans le cadre d’une SCPI en pleine propriété, l’entreprise n’est pas autorisé à amortir les parts de SCPI, ce qui signifie qu’elle ne peut pas déduire les charges de son bilan.
  • En revanche, dans le cas d’une SCPI en usufruit temporaire (c’est-à-dire avec une durée limitée), l’entreprise a la possibilité d’amortir ses parts. Quant aux nues-propriétaires, ils peuvent récupérer les parts de la SCPI à l’extinction de l’usufruit.

Toutefois, quel que soit le mode de détention, les caractéristiques sont les suivants :

  • Taxation à l’impôt sur les sociétés (IS) des fonds versés par l’entreprise ou la société, à 15% jusqu’à 42 500€ et 25% au-delà,
  • Déductibilité des frais d’acquisition et des intérêts dans le cadre du calcul de la plus-value.
  • Contrat de capitalisation

Le contrat de capitalisation est un produit d’épargne à moyen ou long terme avec une durée fixée au moment de l’ouverture du contrat (entre 8 ans et 30 ans), qui peut être prolongée si le souscripteur le souhaite.

Le contrat de capitalisation offre la possibilité de diversifier le patrimoine d’une entreprise en utilisant une variété de supports disponibles tels que les actions, les obligations, l’immobilier, les OPCVM, et bien d’autres encore. Ce contrat permet d’investir dans des supports financiers diversifiés en euros ou en unités de compte. On peut également définir la durée et le montant de l’investissement selon ses préférences. De plus, il est possible de réaliser des rachats anticipés ou partiels, c’est-à-dire de récupérer les fonds investis. Pour ceux qui le souhaitent, il est également envisageable de confier la gestion de ses investissements à une société de gestion spécialisée ou à un gestionnaire de patrimoine.

En matière de rendements et de risques au sein d’un contrat de capitalisation, cela dépend des choix d’investissement fait par le souscripteur. Avec des investissements plus risqués, le souscripteur aura potentiellement des rendements plus élevés. En revanche avec des investissements moins risqués comme les fonds en euros par exemple, le souscripteur aura des rendements stables mais plus modestes.

Caractéristiques d’un contrat de capitalisation :

  • Taxation à l’impôt sur les sociétés (IS) des fonds versés par l’entreprise ou la société, à 15% jusqu’à 42 500€ et 25% au-delà,
  • Les moins-values latentes (perte potentielle de la valeur) sont déductibles chaque année,
  • En cas de rachat total des fonds, l’impôt du est calculé en comparant le gain déterminé forfaitairement chaque année et le gain acquis sur le contrat depuis sa souscription.

Il est à noter que les plus-values ou moins-values sont quantifiées lors de la sortie des capitaux du contrat de capitalisation et non pas lors de l’arbitrage des valeurs dans le contrat. Le placement en contrat de capitalisation à un niveau de liquidité important. Toutefois, l’horizon de placement peut être assez long.

  • Comptes titres

Un compte titre est un compte ouvert par une personne physique ou une personne morale dans le but de détenir et de gérer des titres financiers tels que des actions, des obligations ou des fonds communs de placement. La durée de détention est généralement sur du long terme (3 ans à 10 ans). Le titulaire d’un compte titre peut acheter, vendre ou détenir des titres en toute sécurité. Un compte titre permet de bénéficier de dividendes, d’intérêts ou encore la possibilité de réaliser des opérations boursières.

L’intérêt pour une entreprise de placer sa trésorerie dans un compte titre est de pouvoir obtenir un rendement plus élevé sur ses liquidités. L’entreprise peut choisir parmi différents titres, en fonction de ses objectifs financiers, de son horizon de placement et de son appétence au risque. L’entreprise va pouvoir également diversifier son portefeuille.

En matière de fiscalité : taxation à l’impôt sur les sociétés (IS) à 15% jusqu’à 42 500€ et 25% au-delà des fonds versés par l’entreprise ou la société.

En matière de rendements, cela dépend des performances des titres financiers dans lesquels le souscripteur investi. Et en matière de risques, cela dépend de la valeur de l’investissement. Le capital investi dans un compte titre n’est pas garanti et il existe donc un risque de perte en capital. Les plus-values et moins-values sont calculés à chaque arbitrage de fonds. La liquidité est assurée par les marchés donc assez liquide. Un horizon de placement assez important est à prendre en compte lors du choix de ce support.

  • Organisme de Placement Collectif Immobilier (OPCI)

Un OPCI est un véhicule financier dont l’objet de l’investissement est destiné à l’immobilier locatif (au moins 60% des investissements doivent être destinés au marché de l’immobilier) et 40% ouverts au marché financier.

Un OPCI est géré par une société de gestion qui a pour rôle de sélectionner les actifs immobiliers (bureaux, commerces, logements, etc…) dans lesquels l’OPCI investira. L’investissement est également sur du long terme (généralement 5 ans à 10 ans). Comme dans la SCPI, l’investisseur détient des parts de l’OPCI, ainsi les revenus générés par les loyers ou plus-values sont redistribués sous forme de dividendes.

Pour pouvoir investir dans un OPCI, l’organisme doit détenir au moins 5 immeubles différents, loués ou offerts à la location. Ils doivent représenter au moins 20% des actifs immobiliers dont 10% représentants des liquidités.

En matière de rendements, ils sont intéressants et sont compris entre 3,5% et 4,5% par an. En matière de risques, il est considéré comme peu risqué avec un SRI (Indicateur Synthétique de Risque et de rendement) 3 à 4. Il a une bonne liquidité étant négociable sur les marchés.

  • Produits structurés

Un produit structuré est un instrument financier mis en place par un établissement bancaire ou une compagnie d’assurance. Il permet de combiner plusieurs produits financiers tels que les actions, obligations, etc… Lors de la souscription, le rendement, la durée, le versement des coupons sont connus à l’avance. La durée de l’investissement sur ce produit est sur du long terme (généralement entre 10 ans et 12 ans).

Le sous-jacent de ce produit est un indice de référence constitué d’un portefeuille d’actions qui est observé trimestriellement, semestriellement ou annuellement. Il permet au souscripteur de déterminer le niveau auquel il pourra récupérer ses gains, également appelé coupons.

Il existe plusieurs types de fonds structurés :

  • Une garantie en capital
  • Un seuil en garantie
  • Une sortie anticipé
  • Un rendement cumulatif

Concernant les risques associés à ce produit, plusieurs éléments doivent être pris en compte. En effet, il existe un risque de perte en capital, ce qui signifie que le souscripteur ne peut pas récupérer la totalité de son investissement initial. De plus, si le souscripteur décide de récupérer ses fonds avant la date d’échéance, des frais pourraient être facturés. Ensuite, le souscripteur doit savoir que la disponibilité en temps réel des sommes investies n’est pas garantie.

Au sein du cabinet CFPatrimoine, on dynamise les rendements de vos placements existants et futurs en fonction de votre aversion au risque.

Au travers de son experise sur le placement de l’excédent de trésorerie, CFPatrimoine propose à ses clients la palette complète des supports détaillés. L’équipe reste à votre écoute pour vous accompagner dans les choix des différents supports à mettre en place.

Article rédigé par SOUFFOUMADI Mouhamadi Yass
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